La quête de l’informe

L’idée, c’est justement de commencer sans idées et ne pas faire apparaître de formes signifiantes. Cela marche plus ou moins et crée parfois des choses intéressantes, en tous cas imprévues. Cela n’est pas de l’art brut (et méfiez-vous du soi-disant art brut produit par des gens cultivés). Cela n’est pas sensé être beau (même si mon sens du beau, de l’ordre ou du désordre agissait plus ou moins à plein de moments.) Je juge ceux-là d’une certaine manière réussis, comme il en est d’autres qui sont ratés. Et considérez que l’informe ultime, objet de tant de recherches bien avant moi, reste encore à atteindre. Dans tous les cas, c’est toujours plus facile que le dessin académique.

Celui-là ressemble un peu trop à un loup, mais à un loup presque non-intentionnel.
(encre, feutres, curcuma, bissap, paillettes, vers 2017)
En fait, si vous tournez la tête à gauche, vous pourrez voir un punk nu de dos qui contemple des trucs. l’informe devient paysage. Encore raté.
(acrylique, graphite, feutres, bic, cire de bougie, 2020)

« Mais enfin, qu’est-ce que l’artiste a voulu nous dire ?? »
(crayon et bic sur papier, Vers 2016)
(encre et graphite, 2013)

Un enfant ne ferait certainement pas pareil.
(feutre, bic, banco, graphite, 2018)

« – Celui-là a du être fait en quinze minutes. « 
– Oui.

Collage de dessins ratés.
(cartons, colle, feutre, banco, acrylique, graphite)

Celui-ci est plutôt informe. Jolies couleurs.
(acrylique et cire sur papier, 2016)

On approche ici de la laideur. Quelque-chose d’organique et de sale.
(acrylique, vers 2017)

(Encre, feutres, bic, acrylique, et cire de bougie sur papier, 2016)
Gros plan de la peinture précédente, un peu flou et par suite encore plus informe.

Rien de caché, pas d’yeux et pas de visages.
(acrylique et encre sur papier, 2016)

(acrylique sur papier, 2018)