(Titres alternatifs : Les affaires reprennent – Troisièmes couteaux – Les vives inquiétudes)
roman – environ 150 000 mots
Pseudo 4e de couv’ – présentation sans spoiler
Sud-est de la France, été 2000. Lionel Jospin est premier ministre, les francs s’échangent encore, le pays est virtuellement envahi par les Pokémon. S’il semble bien que le vingtième siècle soit terminé, rien n’a encore trop déterminé quel tour le prochain allait prendre. Comme toujours, l’âge d’or de plein de trucs touche prétendument à sa fin. A la frontière des Bouches du Rhône et du Vaucluse se tient la fictive basse vallée de la Longue, que certains de ses habitants appellent Lou Païs. La rivière qui y coule prend sa source en République Tchèque, et Aix-en-Provence n’existe pas, mais sinon c’est bel est bien la Provence que vous avez peut-être connue, certes moins bien que moi, et la fin des années 1990, idem.

Dans cette vallée se trouve le village de Maure. Aucune âme, un millier d’habitants. C’est le 14 Juillet. Au lendemain de la disparition d’un enfant de dix ans, peu après le feu d’artifice municipal, les recherches s’organisent, bouleversant les existences des habitants qui ne sont pas partis en vacances. La commune est envahie de gendarmes, des bénévoles ratissent les collines, les premiers journalistes ne sauraient tarder. Tout cela est hélas assez habituel. Mais ce livre n’est pas un polar ; plutôt pour ainsi dire un roman ethnographique sudiste relativement noir. Il raconte ce qui se passe autour, plus largement autour, quelque-part entre l’empathie et l’indifférence, en périphérie d’un drame de plus en plus probable.
Ce récit narre les cinq jours suivants, à travers les perspectives de trois personnages principaux, trois jeunes types incarnant les trois époques d’une désormais fort longue adolescence. D’abord les frères Dubus, habitants du village. L’aîné est un gothique placide, féru d’histoire, jeune bachelier et adepte de la détection de métaux. Le cadet est à peu près l’équivalent local de Tom Sawyer. Le troisième personnage est un sociologue raté originaire des Vosges, qui débarque en tant que pigiste, missionné par le magazine Détective à la suite d’un étrange concours de circonstances. Il apparaît vite que l’investigation, a fortiori sur une disparition d’enfant, n’est pas franchement son truc.
Signalons encore que ce récit n’a pas été écrit « dans le langage des jeunes », pour séduire les amateurs de thrillers ou de feel good romans. Qu’il ne parle ni de terrorisme, ni de trois générations de femmes émancipées, ni de lourds secrets de famille, ni d’histoires d’amour, ni de crise de la cinquantaine. Qu’il ne contient qu’un seul parisien, qu’il use peu d’anglicismes et n’évoque que rarement la Seconde Guerre Mondiale. Mon public-cible se compose de francophones et d’historiens du futur, telle du moins fut ma prétention.
Ledit roman contient en revanche un certain nombre de trucs probablement jamais écrits nulle-part sur certains aspects méconnus du monde, en surplus de considérations sur des sujets tels que les ronds-points, la personnalité des animaux de ferme, les limites de l’imagination, les sous-cultures musicales des années 1990, la médiatisation des crimes, les biais cognitifs, la culpabilité, l’apparition de la monnaie, le toro-piscine, les religions comparées, la culture intensive du pommier, la sociabilité des fumeurs de pétards, la présence des insectes, les gens qui étaient là avant les Celtes, et plus généralement la dissolution des identités régionales dans la France dite périphérique.
En définitive, sa lecture n’est pas nécessaire, mais vous et moi ne le sommes pas non plus.
Concernant mes principales influences :

Si vous travaillez dans l’édition, et souhaitez avoir accès au manuscrit : > florent.vuillermet @ protonmail.com